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Vous êtes-vous déjà demandé-e comment les partitions disponibles à Paris au début du 19ème siècle arrivaient-elles à Genève? Quelques documents de nos collections patrimoniales peuvent nous renseigner. Certains volumes portent des étiquettes de librairies chez lesquelles les musicien-ne-s souscrivaient des abonnements afin de louer de la musique.

C’est l’activité de la Société de musique de Genève qui dès 1823 nous renseigne sur le commerce des partitions. Wolff et Marcillac sont les deux commerces genevois cités par Dupan, bibliothécaire de la Société de musique. Les propos de Rémy Campos tenus à Genève en 2007, lors du colloque IAML traitant de L’interprétation musicale dans les fonds des bibliothèques détaille cette activité (Les cas des matériels d’orchestre de la Société de musique de Genève, 1823-2006, p. 81-82).

Marcillac fait venir les partitions de Paris par diligence. Dans le Tableau des libraires, imprimeurs et éditeurs établi en 1804 par Debray, on apprend que le trajet en diligence entre Paris et Genève se fait en sept jours. En 1814 paraît le premier catalogue de Marcillac: «Catalogue des ouvrages qui composent l’assortiment de musique» nous dit le titre, suivi par des suppléments en 1816, 1822 et 1825. Ces catalogues sont accessibles en ligne via la plateforme d’e-rara.

Enfin, voici quelques exemples d’étiquettes du commerce de Marcillac:

La Serva Padrona de Pergolesi, BMU RA 45
La Servante maîtresse de Pergolesi, BMU RA 44
Duo del Matrimonio per raggiro: chanté par Mme des Barilli et Muraglia, musique de Cimarosa, BMU RA 95

Plus tard, c’est Monsieur Leubel qui succède à Nicolas Marcillac:

Concert à la Cour d’Aubert, BMU LY 53

Le commerce de Marcillac fonctionne donc un peu comme une bibliothèque. L’abonnement annuel de première classe permettait d’obtenir une partition et trois ou quatre cahiers de musique. Les ouvrages rendus après l’échéance étaient considérés comme vendus, avec toutefois une remise de 25% sur le prix initial. L’arcade de Marcillac, comme lointain ancêtre de La Musicale!

Pour lire le billet Partitions patrimoniales (1), c’est ici!

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