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À l’occasion des 30 ans de L’OCG célébrés en début de saison, il n’est pas inintéressant de rappeler comment cet orchestre s’est constitué. Sur le site de L’OCG, l’histoire de l’institution n’est plus mentionnée. Et pourtant, avant de devenir L’OCG en 1992, l’orchestre s’appelait le Collegium Academicum de Genève. Un homme est à l’origine de cet orchestre: le chef d’orchestre carougeois Robert Dunand. On peut lire sur le site des Archives municipales:

En réunissant en 1958 les meilleurs éléments de l’Orchestre des Jeunesses Musicales de Suisse, Robert Dunand (1928-1991), ancien percussionniste de l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR), a comme première intention de faire jouer au Collegium Academicum de Genève (CAG) le rôle d’orchestre de l’Université […]. En été 1966, Robert Dunand présente, en collaboration avec Sarah Ventura (pour la mise en scène) et Thierry Vernet (pour les décors), un spectacle lyrique dans la Cour de l’Hôtel de Ville. En 1972, la Section Lyrique du Collegium Academicum est créée. Cette dernière deviendra en 1983 l’Opéra de Chambre de Genève».

Pour cerner davantage le chef carougeois, portrait et autoportrait sont donnés dans l’hommage du Journal de Genève, en mars 1991:

 «Entre les lignes de sa biographie resteront les marques d’un homme profondément généreux, passionné, tout entier voué à la musique et aux jeunes musiciens». Et de Robert Dunand peu avant son décès: «J’ai le grave défaut de m’intéresser à tout ce que je fais. Préférant ce qui unit à ce qui divise, je ne conçois pas la vie sans jovialité ni humour».

Tréteaux lyriques en 1966, première saison
Cote: BMU D 2199

Chef d’orchestre, mais aussi percussionniste à l’OSR, homme de radio, producteur d’opéras, fondateur des Tréteaux lyriques puis de l’Opéra de chambre de Genève avec Sarah Ventura et Thierry Vernet, ses propos peuvent donner un éclairage intéressant de comment on percevait «la musique de notre temps» au milieu du 20e siècle à Genève. Une retranscription  de cinq émissions radiophoniques est conservée à la La Musicale, réunissant Robert Dunand, Pierre Walder et André Zumbach en 1961.

La première de ces émissions est consacrée «aux aspects de la musique contemporaine». Une date est donnée d’entrée: 1913, les Ballets Russes et Le sacre du printemps d’Igor Stravinsky: «par ces excès même, par son lyrisme (élémentaire), le Sacre se rattachait au moins autant à ce qui l’a précédé qu’à ce qui le suivit. Sa nouveauté résidait avant tout dans la puissance d’un élément rythmique allant jusqu’à détruire toute véritable mélodie, et s’imposant comme une entité implacable et presque monstrueuse».

Partition annotée par Robert Dunand, BMU PO 5004

Ses propos concernant le Sacre peuvent être confrontés à sa partition de direction personnelle annotée. En effet, depuis 1999, des partitions ayant appartenu à Robert Dunand peuvent être consultées à la bibliothèque musicale.

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