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Pierre Escuyer (1749-1834), Genève, vue des deux ponts suspendus en fil de fer
en 1824, eau-forte sur papier, 204 x 282 mm., inv. BGE vg 0998 27

Genève peut se vanter d’être la première ville au monde à avoir réalisé un pont permanent suspendu par des câbles en fil de fer. Inauguré le 1er août 1823, ce pont relie l’ancien bastion du Pin, situé vers l’actuelle promenade du Pin, au plateau des Tranchées et à sa place d’armes en enjambant la rue des Casemates, devenue l’actuel boulevard Helvétique.

Deux cents ans nous séparent de la réalisation de ce projet innovant qui connut un retentissement international. Si l’idée de substituer un tablier suspendu au système porteur par des piles revient à un ingénieur américain, ce projet utilise des fils de fer assemblés en faisceaux au lieu de chaînes dont la faible résistance limitait la distance de franchissement. C’est l’ingénieur cantonal de Genève, formé en France, Guillaume Henri Dufour (1787-1875) en collaboration avec l’ingénieur français Marc Seguin (1786-1875) et le physicien Marc-Auguste Pictet (1752-1825), qui réalisent la passerelle Saint-Antoine. 

Frédéric Sorrieu (1807-1887) dessinateur, d’après Jean Dubois (1789-1849) auteur et Lemercier lithographe à Paris, Genève, le pont de fil de fer de Saint-Antoine
entre 1824 et 1850, lithographie, 86 x 115 mm (trait carré), inv. BGE 23p 09

Genève se trouve au début du 19e siècle toujours ceinte par ses fortifications, que les autorités n’envisagent pas encore de supprimer. Les entrées dans la ville sont limitées à trois, les portes de Rive, de Neuve et de Cornavin, ce qui pose d’importants problèmes économiques et limite le développement de la ville. Dans les années 1820, on cherche à relier le quartier de Saint-Léger, intra-muros, au quartier voisin extra-muros des Tranchées séparé par le fossé des fortifications, pour éviter le long détour par la porte de Rive.

C’est sur l’impulsion des professeurs genevois Marc Auguste Pictet et Augustin Pyrame de Candolle qu’on décide de construire un pont. Le Conseil militaire accueille avec bienveillance la proposition d’une passerelle piétonnière, aménagement léger et réversible qui évite d’ouvrir une brèche dans les enceintes.

Hermann Hammann (1807-1875), Genève, le pont suspendu de Saint-Antoine
19e s., lithographie, 90 x 108 mm (trait carré), inv. BGE 23p 04

Le bastion du Pin se révèle un endroit stratégique pour ce passage. En 1802-1803, la place Saint-Antoine avait été aménagée en promenade publique dans le cadre des différentes campagnes d’embellissement de la ville. Prolongeant la promenade Saint-Antoine, le bastion du Pin est aménagé à son tour en espace public traversé d’une allée menant au futur pont.

Jean DuBois (1789-1849) dessinateur, Jacques Freydig (vers 1801) lithographe, Genève, promenade du bastion du Pin allant vers le pont suspendu de fil de fer, vers 1830,
lithographie colorée à la main, 153 x 400 mm, inv. BGE vg 0634
Gabriel Charton (1775-1853), Genève, le pont suspendu en fil de fer vu depuis le quartier des Tranchées
2e quart 19e s., lithographie, 108 x 170 mm., BGE inv. 23p 03

Retrouvez ici le deuxième épisode de ce pont suspendu.

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