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Le service du prêt a été, quelque temps, délocalisé aux Bastions pour les lecteurs et lectrices de La Musicale… Et le prêt réalisé en partie par les bibliothécaires du Grütli également!

Faire du prêt aux Bastions, une grande première pour moi, bibliothécaire à La Musicale. C’est donc avec mes souvenirs d’étudiante dans l’aile Jura que j’ai traversé le parc. Quand il fallait venir à la BPU (Bibliothèque publique et universitaire, ancien nom de la Bibliothèque de Genève), c’était toujours avec une petite appréhension. En traversant d’une aile à l’autre, on relisait son bulletin de prêt deux fois plutôt qu’une de peur de se faire sermonner s’il manquait une information arrivé au guichet. Bref, ces temps sont révolus, le catalogue Explore permet de faire des recherches minutieuses et le personnel a changé!

Pendant la première phase de réouverture, le prêt a lieu au rez-de-chaussée et non pas à l’étage dans le respect des normes sanitaires en place. Mes souvenirs s’arrêtent donc là. Enfin je le croyais.

Sur le desk, les livres commandés la veille attendent d’être empruntés. En regardant de plus près les piles préparées par la collègue avant mon arrivée, un titre attire mon attention… L’œuvre du temps : Poétique de la discordance narrative de Raphaël Baroni. Et voilà que la narratologie ravive mes souvenirs. Dans les années quatre-vingt, l’analyse du roman passait par la distinction entre récit, histoire et narration avec la « figure » de Gérald Genette. À l’époque, cela m’avait presque éloignée pour un temps de la lecture. Tout à côté de ce petit volume que j’emprunterai bien à mon tour, cinq ou six classiques des éditions Belles-Lettres attendent son étudiant-e. Tacite domine la pile.

Plus loin encore, un des trois volumes consacrés à l’Histoire des émotions qui commence par cette phrase:

Si vous pensez que tout a déjà été dit et fait, alors comment se fait-il que rien n’ait été réglé et résolu? Je vous le demande. (Journal, Kurt Cobain, trad. par Laurence Romance, Paris, oh éditions, p. 211)

Je vous laisse à cette interrogation. Les deux heures aux Bastions m’ont permis de renouer avec le public. Celui de la Faculté des Lettres, mais pas seulement. Tous et toutes content-e-s d’obtenir les ouvrages pour leurs recherches en cours. Je repars ravie de mes découvertes parmi la richesse des collections et reste impatiente d’accueillir à nouveau le public de La Musicale, dès mardi 9 juin.

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