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Pour faire suite à un premier volet parlant d’instruments de musique atypiques, voici encore un exemple dont l’originalité du concept instrumental prête à sourire.

Györgi Ligeti a composé un Poème symphonique pour… 100 métronomes! Plutôt considéré comme un «instrument de torture» par les musicien-ne-s, le métronome est ici mis en vedette. Pas de musique imprimée, mais une partition verbale avec les directives de jeu en plusieurs pages:

alors que le public n’est pas encore dans la salle, les métronomes mécaniques sont amenés sur scène par plusieurs «interprètes», chacun étant responsable de «ses» métronomes. Ils les remontent de quatre demi-tours pour assurer une durée d’exécution de 15 à 20 minutes; les règlent à différentes vitesses (entre 144 et 50 battements par minute); les installent sur des résonateurs (des chaises en bois par ex.); les déclenchent simultanément et aussi rapidement que possible. Le public peut entrer.

Autant dire que la première exécution en 1963 à Hilversum en Hollande a causé un scandale épouvantable!

Pour Ligeti, une musique tictaquante «est liée à ses visions d’un labyrinthe sonnant et à ces images infinies que l’on aperçoit en regardant dans deux miroirs posés face à face… La pièce entière est une grande courbe, un seul diminuendo rythmique.» Au début, le son semble continu. Au fur et à mesure que les métronomes s’arrêtent, des rythmes complexes se développent, deviennent plus réguliers, puis périodiques avec le dernier métronome en mouvement.

Ligeti n’est pas le seul à avoir employé le métronome dans une composition:

La créativité des compositeurs et compositrices est sans limite!

NB: Pour vous faire une idée concrète, l’OSR «interprètera» ce poème symphonique en janvier 2021.

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