«Le Pilori», bimensuel satirique, est né à Genève le samedi 26 mai 1923, fondé par Georges Oltramare (1896-1960): «homme politique suisse, Georges Oltramare endosse plusieurs rôles dont ceux de journaliste, écrivain ou militant fasciste et ultra de la collaboration en France pendant l’occupation nazie» (Wikipédia, 02.05.2023).
La devise des 7 premiers numéros du Pilori annonce la couleur: «Savoir annoncer… c’est bien, savoir dénoncer… c’est mieux !»…
La publication de cette revue satirique déclenchera de nombreux remous, plaintes et procès, relayés par le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne. Un bref coup d’œil à leurs archives en ligne en donne un petit aperçu: letempsarchives.ch.
Le 10 mai 1940, ces deux quotidiens publient un entrefilet sur l’interdiction de publication du Pilori. Gazette de Lausanne, 10 mai 1940:
Malgré l’interdiction toujours en vigueur, quelques numéros paraîtront encore de juin 1958 à juin 1960.
La numérisation de cette revue genevoise est prévue dans le cadre du projet de numérisation des collections patrimoniales de la Ville de Genève porté par le Département de la culture et de la transition numérique (DCTN). Le contenu sensible de cette revue devra faire l’objet d’un avertissement circonstancié. La Bibliothèque de Genève en possède une collection complète sous les cotes Rc 378 (n° 1, 25 mai 1923 – n° 389, 3 mai 1940) et Rc 378 a (n.s. n° 1, 5 juin 1958 – n° 32, 3 juin 1960).
Pour en savoir plus, je vous renvoie à l’article de Lucas Klotz, étudiant en histoire de l’art à l’UNIL, La caricature réactionnaire et la crise: Le Pilori et Genève – La presse satirique en Suisse romande