Un de vos amis japonais cherche un plan de Genève et un guide de la ville dans sa langue maternelle pour profiter au mieux de son séjour? Votre jeune voisine a décidé d’apprendre le russe et pense que ce serait peut-être plus simple de commencer par les «Confessions» de Rousseau dans cette langue, puisqu’elle vient de les lire en français au Collège? Vous vous demandez à quoi ressemblent les «grecs du Roi», ces fameux caractères que Robert Estienne a apportés de Paris au XVIe siècle? Vous cherchez un journal en serbe publié par des réfugiés politiques à Genève dans les années 1900? C’est à la Bibliothèque de Genève que vous trouverez votre bonheur puisque l’une de ses missions est d’acquérir, gérer et mettre à la disposition du public tout imprimé qui a un rapport avec Genève. Parmi ces publications il y en a évidemment dans d’autres langues que le français, voire dans d’autres alphabets. Et c’est un défi pour la/le bibliothécaire francophone. S’il/elle lit et peut transcrire sans trop de difficulté le russe ou le géorgien, il/elle constatera que la seule information qu’il/elle puisse donner dans la description d’un ouvrage en hébreu, c’est le nombre de pages, et son acuité visuelle et sa patience seront mises à l’épreuve face au dictionnaire arménien-français. Dans la Genève cosmopolite on peut heureusement toujours trouver un-e spécialiste prêt à donner un coup de main.
Ce texte est signé Marianne Tsioli, bibliothécaire retraitée