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Pour Daniel Winteregg, le passage au numérique s’est imposé comme une évidence. Pour montrer à quel point le numérique a bouleversé sa vie professionnelle, il cite l’exemple du Paléo Festival. Lorsqu’il était mandaté pour couvrir l’événement nyonnais, il assistait généralement aux deux premiers morceaux d’un concert programmé tôt dans la soirée et, vers 19h, filait à Genève sur son scooter pour développer les films dans son laboratoire et apporter les tirages à la rédaction du journal avant 23 heures, dernier délai pour que les images paraissent dans l’édition du lendemain. Avec l’arrivée du numérique, qu’il utilise dès l’an 2000, les clichés se transmettent en quelques clics de souris, moyennant un ordinateur portable et une connexion téléphonique. C’est un gain de temps considérable, qui lui permet de choisir les artistes qu’il souhaite photographier et même de s’octroyer le luxe d’écouter quelques chansons…

Ironiquement, lors de son premier Paléo sous le signe du numérique, l’écran de son appareil photo tombe en panne! Cette mésaventure ne le fait pas changer d’avis. Grâce à cette technologie, il gagne non seulement du temps, mais également la confiance des sujets qu’il photographie (parmi lesquelles de nombreuses personnalités politiques) et avec qui il a désormais le temps de discuter et de partager un verre à l’occasion.

Retrouver ici les autres billets de la série.

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