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Depuis le vendredi 13 mars 2020, comme pour le pénitencier, les portes des quatre sites qui constituent la Bibliothèque de Genève se sont refermées: Bastions, Voltaire, Centre d’iconographie, Musicale…

Le public n’y pénètre plus, les alarmes sont activées. Seules dérogations: les ouvertures hebdomadaires pour le contrôle des conditions climatiques de conservation des collections. Chacun-e chez soi donc. Les rythmes du départ et du retour du travail s’estompent. Cela n’a rien à voir avec le travail en soirée ou de week-end que je connaissais. C’est autre chose. N’ayant plus d’enfants à demeure, c’est le calme et le silence de la maison qui me surprend, dans sa durée. Plus personne pour toquer à la porte et dire : « je peux vous déranger 2 minutes… ». Très vite, d’autres scansions surgissent avec les visioconférences et toute l’armada numérique mobilisée. Effet inattendu: le manque d’ordinateurs portables au sein de l’administration se commue subrepticement en désir inavoué. Remis aux un-e-s puis redistribués à d’autres au nom des besoins essentiels pour garantir la continuité des activités, les ordinateurs portables équipés d’un tunnel de connexion aux serveurs d’entreprise, deviennent la meilleure clé d’entrée vers le nouveau monde du travail. En vieux lecteur des théories de René Girard, on sourit en imaginant les effets dévastateurs d’une crise mimétique née de l’envie convergente pour une machine! Bien heureusement, le confinement évite toute exacerbation de la violence et nulle victime émissaire ne sera sacrifiée. La solution vient à point à qui sait attendre… Un outil de communication à distance promet de connecter son matériel privé avec le bon vieux PC de table qui orne si bien nos bureaux. Une étreinte virtuelle comme sortie de crise. Un désir pur… Quelle merveille.

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