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Et si la musique était vitale derrière ses airs d’agrément? Les recherches en neurosciences sur les processus cognitifs donnent à voir la musique sous un jour neuf, celle d’une pratique sociale qui tout au long de la vie, participe à notre enrichissement à la fois intellectuel et affectif. Et c’est un fait, que la musique distingue l’humain. Ce n’est pas pour rien que la puissance de cette sublime distinction qui va de pair avec la danse et le théâtre, soit si souvent crainte et réprimée par les pensées totalitaires de tout poil. Mais la musique s’impose, survit, renait, écrase.

Un livre d’histoire genevoise, signé Corinne Walker, en témoigne. En dépit du Consistoire, tribunal des mœurs d’une Réforme rigoriste, les traces documentant la vie musicale genevoise depuis le 17e siècle et jusqu’à la Révolution montrent que celle-ci était aussi présente à Genève que dans bien des cités catholiques françaises. L’austérité pastorale n’a pas résisté à la puissance politique et marchande de la Cité. À partir de 1750, musique et danse sont partout, même le dimanche. Danses publiques ou en public au son du violon et des flutes. Les fêtes officielles sont également l’occasion de rencontres musicales. Exercices militaires, Escalade, Nouvel An ou Fête des Rois. Certes, on blâme le faste et les parures qui accompagnent les occasions de se réunir en musique mais le théâtre en bois puis en pierre accueille les orchestres tandis que le bal mondain n’est plus discuté après 1750. Tout au plus, la permission de minuit…

Si vous voulez entrer dans la ronde, saisissez ces ouvrages:

Corinne Walker, Musiciens et amateurs. Le goût et les pratiques de la musique à Genève aux XVIIe et XVIIIe siècles, Genève, 2017.

Barbara Tillmann Emmanuel Bigand, La symphonie neuronale, Paris, 2020.

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