0041 22 418 28 00 communication.bge@ville-ge.ch
Sélectionner une page

Cette année marque le trentième anniversaire du service civil en Suisse: en 1992, l’Arrêté fédéral sur l’introduction d’un service civil pour les objecteurs de conscience est accepté en votation populaire par 82% des votes. Il faudra attendre 1996 pour qu’il entre en vigueur, permettant aux jeunes hommes une véritable alternative au service militaire. La Bibliothèque de Genève accueille régulièrement des civilistes en soutien à ses équipes.

Une première initiative populaire «pour la création d’un authentique service civil» est refusée en 1977, une seconde en 1984 trouve la même réponse: non. Le nombre d’objecteurs de conscience condamnés à des peines de prison ferme augmente de manière significative entre les années 1960 et 1990. Le refus de servir est une question présente en Suisse dès le début du 20e siècle: de manière récurrente, elle oppose mouvements pacifistes et antimilitaristes aux partisan-e-s d’une armée de milice sans exception ni alternative, pour la sécurité du pays.

Mobilisation générale, Antimilitaristes jurassiens
[Jura], [s.n.], [s.d.], 60,5 x 42,4 cm. BGE Ba 2077
L’objecteur est-il un fou? François Baumann, War Resister International (Genève) et alii, Genève
1971, 70 x 50 cm. BGE Halosis 45
Objecteurs : Prison ou service pour la paix?
[S.l.]: [s.n.], [ca 1975], 85,5 x 61 cm, BGE Halosis 257
Pierre-André Jacot, Non au service civil, Genève, Vigilance
[1984], 128 x 90,5 cm. BGE Da 3176
Simon Tschopp, Refuser l’armée c’est préparer la paix
Genève: [s.n.], [1989], 131 x 94 cm. BGE Da 1141

En 2021, 6148 civilistes ont été enregistrés à l’échelle nationale. Le service civil consiste en un travail jugé d’intérêt général, dans les domaines suivants : santé, social, protection de l’environnement, coopération et aide humanitaire, aide en cas de situation d’urgence et conservation des biens culturels. À ce dernier titre, la Bibliothèque de Genève, entre autres services de la Ville de Genève, reçoit des civilistes pour une durée de trois mois.

Vasco et Vincent sont actuellement engagés comme civiliste au sein de l’Unité Régie de la Bibliothèque de Genève. Ils ont bien voulu évoquer cette question après avoir travaillé sur un lot d’affiches. Le service militaire leur semblant «inscrit dans les mœurs en Suisse», la possibilité d’un service de substitution leur paraît presque étonnante. Ils ont saisi cette opportunité pour différentes raisons: pour Vincent, les contraintes liées à l’école de recrues, loin de chez soi, en temps de pandémie paraissaient encore accrues. Il évoque l’envie de découvrir différents métiers, au sein de secteurs d’activités «plus variés que l’armée», où il peut développer de nouvelles compétences. Vasco considère motivant et enrichissant de dédier six mois de son travail à un domaine prioritaire pour la société (santé, social, biens culturels) et imagine peut-être trouver son futur métier au travers de ces expériences.

Au sein de la Bibliothèque de Genève, Vasco et Vincent apprécient tous deux le travail au sein de l’atelier de conservation et sont surpris par la variété des secteurs et des collections, des domaines d’expertise.

Pour en savoir plus:

Les questions militaires dans la collection des affiches sont visibles sur le Catalogue suisse des affiches

Notre service civil à la Bibliothèque de Genève, par Hector Pache et Samuel Dougoud

Service civil Suisse

Refus de servir dans l’armée: on en parle déjà depuis 80 ans, in Journal de Genève, 2-3 octobre 1982.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com

Pin It on Pinterest