En parallèle de son travail pour la presse, le photographe Jean Revillard se consacre également à de nombreux travaux personnels. Parmi ceux-ci, plusieurs reportages autour du thème de la migration clandestine en Europe, lesquels sont primés et exposés à plusieurs reprises.
Entre 2007 et 2011 il photographie les «Jungles de Calais», des cabanes insalubres construites sur des terrains vagues dans lesquelles vivent des migrants en attendant de traverser la Manche. Dans un camp à Patras en Grèce, il fait les portraits de jeunes afghans qui attendent de passer en Italie. Enfin il traite de l’immigration des femmes africaines en Italie en réalisant un reportage sur Sarah, une jeune femme se prostituant dans une forêt au nord de Turin afin de rembourser son voyage vers l’Europe.
Dans ses travaux personnels, Jean Revillard va à la rencontre des personnes exclues de la société. Des hommes et des femmes, qui comme les électrosensibles réfugiés dans les montagnes de la Drôme qu’il photographie en 2014, sont souvent forcés de retourner à la nature en occupant des territoires particuliers comme la forêt, un lieu qui le fascine depuis toujours.
À travers un style photographique qui se caractérise par des cadrages particuliers, des mises en scène inattendues, et un ré-éclairage des images à l’aide d’un flash, le photographe sort ses sujets de leur contexte afin de les montrer sous un autre angle, raconter leur histoire, et proposer un regard décalé sur l’actualité.
Retrouvez ici tous les billets sur Jean Revillard.