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Le 21 octobre prochain, le Jeudi midi de l’affiche sera consacré au studio GDS, fondé à Genève en 1970. Claude Luyet viendra nous présenter 50 ans de création graphique et de films d’animation, en présence de ses collègues et amis Georges Schwizgebel et Daniel Suter. Avant cette rencontre, nous découvrons leur lieu de travail, au sommet de l’une des Tours de Carouge. Georges Schwizgebel et Claude Luyet ouvrent quelques tiroirs et répondent à nos questions.

Photo: Bibliothèque de Genève/Stéphane Pecorini

Du graphisme à l’animation, quelle formation?

Georges Schwizgebel et Daniel Suter se forment au graphisme aux Arts décoratifs de Genève. Après leurs études, ils travaillent au sein de l’agence Edelta, où Claude Luyet termine son apprentissage de graphiste. Le trio découvre l’animation au festival international du film d’animation d’Annecy, fondé en 1960, où ils se rendent sur le conseil d’un prof des arts décoratifs dès 1967. Si Georges Schwizgebel et Daniel Suter ont très vite dans l’idée de faire de l’animation, Claude Luyet n’avait pas prévu que cela deviendrait une activité importante dans sa vie. «C’est Annecy, comme tout le monde, qui nous a mis le pied à l’étrier. À l’époque il n’y avait pas d’écoles d’animation, sauf le Royal College de Londres; donc tous les gens de notre âge qui font de l’animation sont des autodidactes.»

La fondation du Studio GDS en 1970: où, comment, pourquoi?

Claude Claude Luyet: «On voulait travailler ensemble pour faire de l’animation et nous lancer comme indépendants». Georges Schwizgebel ajoute: «nous n’avons jamais été associés. C’est peut-être pour cela qu’on est toujours ensemble: on ne dépend pas les uns des autres.» L’un ou l’autre part en voyage: Georges Schwizgebel en Inde, Claude Luyet en Algérie, Daniel Suter travaille un temps à Milan. En 1998, le studio déménage dans une partie de l’ancien atelier de Gérald Poussin aux Tours de Carouge.

Les premières affiches

Photo: Bibliothèque de Genève/Stéphane Pecorini

Claude Luyet se rappelle: «Daniel Suter était celui qui faisait le plus d’affiches politiques, pour des manifestations, dans les années 1970. Il y avait les groupuscules de gauche, tout aussi fâchés entre eux que contre la droite, et on faisait des affiches en urgence, deux-trois jours avant… ce n’était pas l’esthétique qui primait, mais l’urgence! Ensuite il y a eu la période culturelle, avec un grand nombre d’affiches de concerts, dont le principal et meilleur client était l’AMR. On était à un moment où l’affiche dessinée avait pris une grande importance».

Georges Schwizgebel ajoute qu’ils poursuivent leur activité de graphiste en parallèle de leurs projets de films: «le plus intéressant dans ce métier ce sont les affiches et les sigles… on adore faire ça. On n’a gardé que le meilleur du graphisme. Aujourd’hui nous ne faisons presque plus d’affiches, à l’exception de certains visuels pour des festivals d’animation. Nous nous concentrons sur nos films», qui demandent un processus long et complexe. 

L’animation: documents de travail et dessins originaux

Les tiroirs de l’atelier s’ouvrent, nous découvrons des dessins originaux de Claude Luyet (acétate au pastel gras, sous plastique protecteur), sélectionnés pour une exposition au Centre culturel suisse à Paris. «Images et films d’animation du Studio GDS. 24 images seconde»: une grande affiche au mur rappelle une importante exposition au Musée de Carouge en 1998.

Les dessins préparatoires sont ensuite agrandis et reportés sur acétate, elle-même placée sur un fond sombre. Georges Schwizgebel les a pensés pour que «la caméra se promène dans les détails du dessin, qui est à cet effet de grand format». Image par image, dessin par dessin: «tout ça c’est ancien, aujourd’hui on ne travaille plus comme ça», s’amuse l’animateur. Claude Luyet complète en évoquant ses techniques de travail d’aujourd’hui qui sont mixtes, entre travail analogique et digital.

Photo: Bibliothèque de Genève/Stéphane Pecorini

Au plaisir de célébrer 50 ans de création animée et graphique au studio GDS lors du Jeudi midi de l’affiche!

Photo: Bibliothèque de Genève/Stéphane Pecorini

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